Si jusqu’à présent, Palatine Europe Sustainable Employment avait surperformé sa catégorie (Actions Européennes), l’année 2024 s’est avérée être moins solide que d’habitude. En effet, les styles de gestion porteurs l’an passé, le Momentum et la Value, n’ont pas correspondu à nos standards axés sur la qualité et la croissance.
Mais plus précisément, qu’est-ce qui n’a pas marché ? D’abord, notre sous-pondération sur le secteur financier. Ce secteur a connu une belle dynamique favorisée par la pentification de la courbe des taux. Notre sous-pondération s’explique par le fait que ce secteur crée peu d'emplois.
Autre explication : la surpondération sur la consommation discrétionnaire en début d'année. La faiblesse de la consommation en Chine a été plus forte qu’attendu. Enfin, la surpondération de la France nous a pénalisés (cf. dissolution, risque politique et dégradation des comptes publics français).
À l’inverse, qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Du côté des réussites, le secteur industriel, particulièrement lié à la transition énergétique, a brillé. Certaines valeurs du portefeuille telles que Bureau Veritas, Smurfit et Prysmian ont enregistré des performances solides. Dans le domaine des médias, Publicis s'est également démarqué grâce à ses résultats encourageants, notamment dans le digital. Son engagement en faveur de l'attractivité et de la rétention des talents, soutenu par une politique exemplaire d'avantages sociaux, mérite d'être souligné.
Alors maintenant, quels sont les éléments qui nous rendent confiants pour 2025 ? Des perspectives d'amélioration dans la consommation discrétionnaire se dessinent pour 2025 avec des signes encourageants observés pendant les fêtes de fin d’année aux États-Unis, en Europe et même en Chine. Ce secteur se distingue par son rôle exemplaire dans la formation des artisans et l'attractivité territoriale (logique de réindustrialisation).
Concernant les enjeux digitaux, le thème de l'intelligence artificielle (IA) reste d’actualité, ce qui justifie notre surpondération sur le secteur technologique. Ce dernier, bien qu'exposé à une pénurie de talents, s'efforce de remédier à cette situation en favorisant la féminisation des équipes.
Après deux années difficiles, le secteur de la santé commence à afficher des signes d'optimisme. Les récents commentaires des grands groupes mettent en lumière des avancées significatives dans les traitements contre l'obésité et une dynamique d'activités de fusions et acquisitions. Avec des valorisations désormais attractives, ce secteur pourrait représenter une opportunité intéressante.
Concernant les entreprises industrielles engagées dans des initiatives d’efficacité énergétique, le fonds reste bien positionné, grâce à la visibilité croissante de ce secteur. Ces entreprises s'investissent pleinement dans l'amélioration de la qualité de vie au travail, en mettant l'accent sur des enjeux cruciaux tels que la santé et la sécurité sur le lieu de travail.
En conclusion, malgré les défis rencontrés en 2024, le fonds Palatine Europe Sustainable Employment est bien armé pour saisir les opportunités à venir et continuer à promouvoir une transition juste vers un avenir durable.
Bruno VACOSSIN - Gérant du fonds Palatine Europe Sustainable Employment