La finance durable continue de se développer malgré l'émergence de mouvements anti-ESG (environnement, social et gouvernance) aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Ces mouvements remettent en question l'intégration des critères ESG dans les décisions d'investissement, arguant que ces critères peuvent nuire à la performance financière à court terme et imposer des contraintes coûteuses aux entreprises.
Les gouvernements semblent moins enclins à imposer des réglementations strictes, tandis que les entreprises rencontrent des obstacles financiers et opérationnels dans leurs efforts pour verdir leurs pratiques. De même, les fonds d'investissement semblent parfois privilégier les rendements à court terme plutôt que de soutenir les initiatives écologiques.
Aussi avec les élections européennes et américaines qui approchent à grands pas, certains se demandent si la finance durable pourrait être remise en question avec de nouveaux gouvernements ou des changements politiques. Ce phénomène soulève des inquiétudes quant à notre capacité collective à relever les défis environnementaux, mettant en évidence la nécessité d'une action concertée et de politiques incitatives appropriées pour accélérer la transition vers une économie plus durable.
En Europe, la finance durable est déjà solidement ancrée dans le paysage financier. Et malgré les mouvements anti-ESG, la réglementation continue d'évoluer en faveur de l'intégration des critères ESG. La directive CSRD, applicable depuis le 1er janvier dernier, fixe de nouvelles obligations de reporting de durabilité aux entreprises. Elle vient compléter la réglementation SFDR et la taxonomie verte de l'UE imposant des normes strictes de transparence et de reporting afin d’inciter les entreprises à adopter des pratiques plus durables.
Différentes recherches et études montrent également que les entreprises, avec des pratiques ESG solides, tendent à surperformer à long terme. Les critères environnementaux et sociaux peuvent améliorer la gestion des risques et l'efficience opérationnelle, et conduire à une meilleure résilience financière.
En tant qu’investisseur responsable nous avons, chez Palatine Asset Management, mis en place une stratégie de sélection de valeurs de qualité conjuguant robustesse sur le plan fondamental et pratiques ESG durables, afin d’offrir une meilleure performance financière à long terme et une gestion des risques plus efficace. Et malgré les obstacles temporaires, la Transition Juste reste une priorité incontestable pour assurer des rendements financiers attractifs et un avenir durable.
Marie-Pierre GUERN - Directrice de la gestion et responsable ESG
Performance des fonds Palatine Asset Management au 31/05/2024
Source: MorningStar Direct & Quantalys
Données arrêtées au 31/05/2024. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les références à un classement, un prix, un label ou une notation ne préjugent pas des résultats futurs des fonds ni de leur gestionnaire.