La corrélation négative entre les actions et les obligations a été la règle pour les investisseurs depuis les années 1990. Pendant la majeure partie de ce siècle, lorsque les actions progressaient, les obligations baissaient, et vice versa. Cette corrélation négative permettait à un portefeuille traditionnel, composé uniquement d'actions et d'obligations, d'être naturellement diversifié.
Cependant, l'inverse s'est également produit à diverses occasions, notamment pendant les périodes inflationnistes des années 1970 et 1980, ou encore la décennie précédant les années 2000. Les actions et les obligations évoluant alors dans la même direction. De récents événements exogènes, tels que la crise bancaire américaine, la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, ont également démontré que la corrélation négative à laquelle les investisseurs se sont habitués n'est pas fiable en période de tensions, c'est-à-dire lorsque les investisseurs ont le plus besoin de diversification.
Et dans un environnement marqué par des taux d’intérêt plus élevés, comme nous le connaissons actuellement, il est évident que les investisseurs devront se tourner vers d’autres classes d’actifs pour parvenir à une diversification suffisante de leur portefeuille.
Outre les produits alternatifs qui peuvent répondre à ce besoin de diversification, avec notamment des stratégies « absolute return » non corrélées aux actions et aux obligations, il est possible d’utiliser la volatilité comme un moyen de réduire son risque et accroître sa diversification. Cette dernière a pour particularité d’avoir une corrélation négative avec les actions puisqu’elle reflète le niveau de risque sur les marchés. Par conséquent, quand les actions baissent, la volatilité monte et joue ainsi son rôle de protection pour réduire le risque du portefeuille.
Kamal CHANCARI - Gérant Mixte