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Données en euros au 9 mai 2017
Source : Morningstar Direct L’environnement de taux bas, toutefois, devrait être de courte durée. Cela devrait être le cas aux Etats-Unis, où la Réserve Fédérale a laissé la porte ouverte à une hausse de son taux directeur en juin : « si les indicateurs allaient dans le sens d'une accélération de la croissance économique au deuxième trimestre, de la poursuite du renforcement du marché du travail et de progrès de l'inflation vers l'objectif de 2% du comité, alors il serait probablement approprié pour le comité de relever en juin la fourchette d'objectifs des taux fédéraux », indique la Fed dans les minutes de la réunion de son comité de politique monétaire. De ce côté de l’Atlantique la situation est moins claire. Conformément aux attentes du marché, la Banque Centrale Européenne a laissé ses taux d’intérêt inchangés et n’a pas modifié son programme de rachats d’actifs lors de sa réunion d’avril. « Ces derniers mois, la BCE a fait l’objet d’une attention plus marquée, alors qu’elle cherche à concilier différentes forces contradictoires : la forte croissance de l’économie, l’accélération de l’inflation fondamentale et le spectre du populisme qui a pesé cette année sur les élections dans la zone euro », a commenté dans un communiqué Brendan Lardner, directeur EMEA de la gestion de portefeuille Global Fixed Income chez State Street Global Advisors. Le conseil des gouverneurs a donc renouvelé sa position de prudence adoptée depuis près d’un an, ce qui indique que l’ensemble des mesures de stimulation monétaire actuelles resteront probablement en place jusqu’à la fin de l’année au moins, compte tenu de l’absence de hausse durable de l’inflation « core ». « Pour le second semestre, nous pourrions à nouveau voir les marchés intégrer dans les prix une normalisation accélérée de la politique monétaire de la BCE, en particulier si les données économiques américaines continuent de nous surprendre positivement. Toutefois, si les données indiquant une accélération de la croissance ne s’accompagnent pas d’une hausse des attentes d’inflation, ni d’une hausse de l’inflation fondamentale, la BCE pourrait décevoir les marchés en maintenant une politique d’attentisme », a-t-il ajouté. Le pouvoir prédictif du « starting yield » Cela dit, « les investisseurs devrait se focaliser moins sur les prochaines décisions des banques centrales et se concentrer plutôt sur le taux de rendement initial d’une obligation (starting yield en anglais) », explique Dan Kemp, directeur des investissements de Morningstar Investment Management Europe, dans une récente étude. Le « starting yield » a été un facteur incroyablement puissant pour déterminer les rendements futurs des obligations d'État. Cela s'explique en partie par le fait que le risque de défaut est considéré comme très faible. Le graphique ci-dessous représente la relation entre le rendement initial et les rendements futurs depuis 1957 à aujourd'hui. Il comprend une vaste gamme de pays comprenant les États-Unis, le Royaume Uni, l'Allemagne, le Canada, l'Australie, la Belgique et l'Afrique du Sud.
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